Pourtant que la montagne est belle… Il faut croire que Jean Ferrat est venu promener sa moustache du côté des Gets pour trouver son inspiration. Ici non seulement la montagne est belle mais elle abrite aussi de bien jolies plantes, comestibles ou médicinales mais toujours rares et précieuses.
Petite arnica
La pâquerette était autrefois appelée petite arnica ou arnica des plaines. Utilisée comme vulnéraire en décoction ou macération elle soulage les traumatismes et contusions. On lui prête aussi des vertus raffermissantes, intéressantes dans les soins du buste, des seins et du contour du visage. Prêtes pour le bikini !
Une biodiversité à préserver
« On a la chance d’avoir des endroits extrêmement bien préservés où l’on découvre des plantes rares ailleurs mais abondantes ici ».
Michel Rostalski, spécialiste des fleurs sauvages, plante le décor : les Gets est un petit paradis pour l’apprenti herboriste et le randonneur curieux. Chaussures de marche et panier en osier, on s’éveille au patrimoine inestimable d’une nature généreuse et frotte sa conscience aux enjeux de la biodiversité. Tussilage à déguster en beignet, épinard des Alpes, ail des ours et autres cumin des prés ne sont que quelques-unes des espèces comestibles à glisser dans sa cuisine. Pour l’armoire à pharmacie, on misera sur la valériane apaisante, le plantain cicatrisant ou l’alchémille atout féminin.
L’arnica, une plante sur tous les coups
Mais pour Michel la reine reste l’arnica qui a trouvé sur les pentes du Mont-Chéry son terrain de prédilection, un sol acide préservé des coupes. « L’arnica est une plante très précieuse, elle soigne les coups, hématomes, douleurs musculaires mais est aussi d’une grande aide dans les chocs émotionnels et plaies à l’âme. En huile, onguent ou alcoolat elle fait des merveilles ».
Ni une ni deux, une belle brassée d’arnica vient garnir le panier, une fleur sur dix seulement pour préserver le patrimoine et assurer une cueillette éthique, puis l’on enfile le tablier du préparateur en pharmacie. Ici point de chimie ou mélange fumeux, les remèdes sont issus de la tradition, clin d’œil à nos grands-mères dont le savoir continue de traverser les couloirs du temps.
Petite plante, grands effets, apprêtez-vous à être surpris de ses bienfaits !
Do It Yourself : vos produits à base d’arnica
Huile solarisée d’arnica
• 200ml d’huile végétale (50% olive, 50% tournesol)
• Fleurs d’arnica
Remplir sans tasser une petite bouteille en verre transparent de fleurs d’arnica. Ajouter l’huile végétale. Exposer la bouteille 3 semaines au soleil, à l’extérieur. Filtrer. Utiliser en friction sur les coups. Usage externe uniquement.
Onguent d’arnica
• 3gr de cire d’abeille (chez l’apiculteur ou en magasin bio)
• 45ml d’huile solarisée d’arnica
• 5 gouttes d’huile essentielle de lavande (facultatif)
Faire fondre la cire d’abeille au bain-marie. Ajouter l’huile solarisée puis mélanger. Ajouter l’huile essentielle de lavande et mélanger à nouveau. Couler dans un récipient propre puis laisser figer. Utilisation en massage pour calmer contusions et douleurs musculaires.