Auteur/autrice : Marie Tardy

Cette année, nous avons eu la chance de vivre un Noël un peu particulier aux Gets. Du 21 au 27 décembre, le village a accueilli une visite très spéciale : celle du Père Noël et de ses lutins, venus tout droit du Pôle Nord. Mais contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, leur présence ne se limitait pas à un simple passage avant la grande distribution des cadeaux ! Non, cette fois-ci, ils ont installé leur quartier général au cœur du village, offrant une rencontre inoubliable avec le Père Noël et partageant avec petits et grands les coulisses de leur préparation magique.

Dans notre série #MADEINLESGETS découvrez les secrets de la tournée du Père Noël et de ses lutins.🎅🏻🎄

Dès leur arrivée le 21 décembre, le Père Noël et ses lutins ont pris leurs quartiers dans des cabanes décorées aux couleurs de Noël. Les enfants et leurs familles ont pu venir à leur rencontre, découvrir les secrets de l’atelier de fabrication des jouets et même voir les lutins en plein travail, en train de préparer les derniers cadeaux. Tout au long de ces journées, des moments de joie et d’émerveillement ont illuminé le village : éclats de rire, chansons festives et rencontre inoubliable avec le Père Noël.

L’équipe du Père Noël est composée de lutins aux talents bien définis. Il y a tout d’abord celui qui fabrique les jouets, un artisan minutieux qui transforme les matériaux en cadeaux merveilleux. Un autre lutin est chargé de préparer des friandises, créant des sucreries et gâteaux pour nourrir la magie de Noël. La maîtresse des lutins veille à l’organisation de l’atelier, supervisant les tâches et assurant le bon déroulement des préparatifs. D’autres lutins se chargent de recevoir et trier les lettres des enfants, lisant avec attention chaque vœu. Enfin, l’enchanteur apporte sa touche de magie en enchantant les jouets, leur donnant des pouvoirs spéciaux et uniques. Ensemble, ces lutins travaillent de concert pour que Noël soit un moment de joie et de magie pour tous. ✨​🪄

Mais bien sûr, le moment tant attendu est arrivé le 24 décembre. Après plusieurs jours de rencontres et de sourires, le Père Noël et ses lutins ont dû repartir, car la grande mission de distribution des cadeaux les attendait. Tout le monde savait qu’ils partaient pour accomplir la magie de la veille de Noël, mais ils ont promis de revenir pour ceux qui n’avaient pas eu l’occasion de les rencontrer.

Et, comme promis, les lutins et le Père Noël sont revenus aux Gets les 26 et 27 décembre, pour une rencontre inoubliable. Ce retour a permis à ceux qui n’avaient pas pu les voir avant Noël de profiter de cette occasion unique. Les familles ont continué à affluer, impatientes de revoir le Père Noël, d’écouter son histoire, et de poser toutes leurs questions sur les aventures qu’il a vécues pendant sa tournée autour du monde.

Des sourires et des rires ont résonné jusque dans les rues enneigées, créant une ambiance festive et chaleureuse qui restera gravée dans la mémoire des petits comme des grands.

Le village du Père Noël a ainsi été le théâtre de rencontres enchantées, un véritable espace de partage et de rêve où la magie de Noël a opéré sans relâche durant ces quelques jours. Chacun repart désormais avec un peu de cette magie dans le cœur, une magie qui ne s’éteint jamais. 

Et qui sait, peut-être que l’année prochaine, le Père Noël reviendra nous émerveiller à nouveau… 🎅🏻

Franck Pernollet réside aux Gets depuis 40 ans, une station qu’il connaît comme sa poche. Depuis 22 ans, il occupe le métier de chauffeur de chenillette, un rôle essentiel dans le maintien des pistes de ski. ⛷️​ Découvrez aujourd’hui son portrait dans notre série dédiée aux coulisses gêtois #MADEINLESGETS

Dès les premières heures de la matinée, entre 4h et 10h, il commence son travail. La deuxième partie de sa « journée » se poursuit en soirée, particulièrement lorsque les conditions sont favorables (ciel dégagé, regel et absence de précipitations), de 17h à 1h du matin.

Franck manie principalement des machines spécialisées, telles que celles équipées d’un treuil, pour traiter les pentes les plus raides et les pistes noires. Ces machines possèdent des câbles d’une longueur impressionnante, pouvant atteindre jusqu’à 1 km. Ceci leur permet de travailler sur des sections difficiles d’accès. Lors de son passage, Franck utilise la lame de la chenillette pour casser les bosses. Ensuite il remonte et tasse la neige à l’aide de la fraise arrière, afin de garantir une surface lisse et uniforme. ❄️

Sur le versant des Chavannes, une dizaine de machines opèrent chaque jour pour assurer la préparation des pistes. Sur le Mont Chéry, quatre machines effectuent le même travail. Ce processus minutieux garantit des conditions optimales aux skieurs dès l’ouverture des pistes.

Le damage à treuil, bien qu’indispensables pour les pistes, présentent également des risques importants pour les skieurs de nocturne. Ceux qui choisissent de descendre en fin de journée ou qui pratiquent la randonnée tôt le matin sont particulièrement exposés. Bien que les chauffeurs de dameuses fassent de leur mieux pour être vigilants vis-à-vis des derniers skieurs, la visibilité dans certaines conditions, notamment de nuit, peut être réduite.

Dans les pentes raides, le treuil permet à la chenillette de se fixer à un point d’ancrage. Elle utilise un câble métallique d’environ 10 mm de diamètre, suffisamment résistant pour supporter des charges importantes. Lorsque la machine travaille loin de son ancrage, le câble peut se retrouver dissimulé sous la neige, créant un véritable danger. Il peut surgir soudainement, mettant en danger les skieurs ou piétons imprudents. En raison de la tension exercée sur ces câbles, les accidents qui en découlent sont souvent graves.

Des panneaux signalent la présence des machines au départ et en haut des pistes. Il est donc essentiel que les skieurs ou piétons respectent ces panneaux de signalisation et restent vigilants. ‼️​

Franck Pernollet exerce ce métier par passion. Son amour pour la montagne et son désir de préserver les pistes le poussent à consacrer chaque hiver à cette tâche exigeante et gratifiante. Pour lui, être chauffeur de chenillette est bien plus qu’un travail, c’est un engagement envers son environnement et sa passion pour la montagne. 🏔️

Aujourd’hui, dans ce premier article sur la préparation du domaine skiable, découvrez le portrait de Stephen, membre du service des pistes des Gets, dans notre série dédiée aux coulisses gêtois #MADEINLESGETS

Stephen fait partie de l’équipe en charge de l’entretien des pistes de ski à la station des Gets. Son travail consiste à la fois à assurer la sécurité et l’entretien des pistes l’hiver, et à effectuer les travaux nécessaires pour préparer le domaine skiable pour la saison estivale.

Pendant l’été, l’équipe se concentre sur les travaux de maintenance et d’amélioration du domaine. Cela inclut des réparations, des aménagements et des préparations des pistes pour la prochaine saison hivernale.

À l’approche de l’hiver, Stephen et son équipe préparent le matériel nécessaire pour la saison froide (filets, matelas, etc.), et s’efforcent de mettre en place l’essentiel avant les premières chutes de neige. La topographie du domaine comporte notamment des pistes assez raide avec des virages prononcés, ce qui exige une préparation minutieuse.

Durant l’hiver, Stephen, est pisteur secouriste. Accompagné de ses collègues, il est chargé de l’entretien quotidien des pistes. Ils s’assurent de la sécurité des skieurs en installant tout le nécéssaire dans les zones les plus exposées et en veillant à ce que les pistes restent praticables.

Le travail de l’équipe est essentiel pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des pistes, que ce soit l’hiver ou l’été. Grâce à leurs efforts, les skieurs peuvent profiter pleinement des joies du ski aux Gets.

L’hiver sur les pistes de ski, diverses signalisations sont en place pour assurer votre sécurité !

🚩​ Des banderoles : indiquent “ralentir”, “intersection” ou “danger” aux endroits à risque comme les croisements de pistes ou les départs de remontées mécaniques. Il est impératif de respecter ces panneaux.

🪢​ Des filets : orange et en bord de piste, ils signalent la présence de trous ou ravins dangereux. Des matelas amortisseurs sont également installés autour de certains pylônes pour limiter les chocs en cas de collision.

​📍​Les jalons : servent à délimiter clairement les bords des pistes lorsqu’aucune démarcation naturelle n’est présente, permettant ainsi aux skieurs d’éviter de s’aventurer hors-piste sans en être conscients.

​🔴​ Les Balises : Les balises permettent de se situer sur les pistes, la couleur de celle-ci correspond à la difficulté de la piste (verte, bleue, rouge, noire). Elles sont également numérotées de manière décroissante, de l’amont vers l’aval (la balise 1 étant située au bas de la piste). Les numéros permettent ainsi d’estimer la longueur restante de la piste et de savoir combien de chemin il reste à parcourir avant d’atteindre le bas. Ces panneaux numérotés indiquent également le nom de la piste sur laquelle vous évoluez.

⚠️​ Panneau danger : de forme triangulaire, ils sont situés soit sur le tracé de la piste, soit en bord de piste et préviennent des éventuels dangers.

🏴​ Des drapeaux indiquent un risque d’avalanche : drapeau jaune (niv 1 ou 2), drapeau damier jaune et noir (niv 3 ou 4), drapeau noir (niv 5).

Tous ces éléments de signalisation, installés et entretenus par les équipes des pistes, permettent d’assurer la sécurité des skieurs sur le domaine.

Le Musée de la musique Mécanique des Gets : le sanctuaire pour la préservation et la découverte de l’histoire de la musique mécanique. 🎶​ Découvrez son portrait dans le deuxième article dédié aux coulisses gêtois dans notre série #MADEINLESGETS.

Fondé en 1988 par des passionnés, ce musée n’a cessé de croître. Un agrandissement majeur en 2013 a permis de doubler sa surface d’exposition. Aujourd’hui, ses 1500 mètres carrés abritent une collection exceptionnelle comprenant 960 instruments et 260 œuvres picturales.

Entre les orgues de Barbarie et les pianos mécaniques, on retrouve également des instruments plus audacieux comme le Phonoliszt Violina. Celui-ci réunit trois violons et un piano en un ensemble orchestré destiné aux cinémas muets et théâtres des années 1920. 

Environ 35 000 visiteurs affluent chaque année pour découvrir cette collection mêlant patrimoine, histoire et innovations.

Entre les années 30 et 50, les décorateurs du célèbre parfumeur ont collaboré avec le fabricant JAF (jouets et automates français) pour créer une centaine de pièces uniques. 

Chaque année, le Faubourg St-Honoré exposait une nouvelle série d’automates dans ses vitrines. Celle-ci émerveillait les passants avant de les envoyer voyager dans le monde entier. Après des décennies d’oubli, la ville de Mantes-la-Jolie a redonné vie à cette collection en la mettant à disposition du musée des Gets en 1989. Aujourd’hui, cette collection a retrouvé son éclat et séduit désormais les visiteurs par sa diversité et sa finesse.

Pendant plusieurs décennies, le Festival International de la Musique Mécanique des Gets a été l’événement phare du domaine. Celui-ci était organisé par l’Association de la Musique Mécanique et de nombreux bénévoles. Depuis 1983, le festival proposait des spectacles variés, avec les sons des orgues de barbarie et des machines musicales. Les Gets se transformaient en un tableau vivant de rires, de danses et de créativité. Aujourd’hui, le festival a laissé place au mini-festival “Le Musée en fête”. Une journée qui éveille encore les rêves autour de la musique mécanique, célébré chaque 3ème dimanche de juillet.

Le manège, monument d’art populaire français, symbolise la préservation du patrimoine du village et le rayonnement de la Capitale de la Musique Mécanique. Inscrit comme monument historique, ce carrousel est l’un des plus anciens de France. Installé sur la Place du Village, il accueille les visiteurs tous les jours en saison, offrant une expérience inoubliable. Admirez ses vingt animaux en bois sculptés main, ses gondoles, ses toiles signées P.M. Coppier (peintre-forain d’Annecy) et virevoltez au son de son orgue Limonaire.

Le Musée de la Musique Mécanique des Gets s’apprête à accueillir un nouvel instrument prestigieux : le piano orchestre de Pablo Picasso. Acquis par le célèbre peintre dans les années 1950, cet instrument exceptionnel joue dix airs de musique. ​🎼​

Avant d’être exposé au musée dans quelques semaines, un spécialiste en Isère restaurera d’abord soigneusement la mécanique du piano, puis un ébéniste-marqueteur dans le Doubs lui redonnera son éclat d’antan. Ce chef-d’œuvre sera ensuite exposé au musée dans quelques semaines, ajoutant une touche d’histoire et d’art à la collection du musée.

Le Musée de la Musique Mécanique des Gets se distingue par son ouverture constante, accueillant des groupes tout au long de l’année, même en intersaisons.

Comme l’année dernière, le musée vous invite à fêter Noël dans une ambiance musicale, avec une après-midi portes ouvertes. Cet événement est une occasion idéale pour plonger dans l’univers fascinant de la musique mécanique tout en partageant des moments chaleureux en famille et entre amis. 🎄

Cette semaine, nous avons interviewé Nicolas Balverde, ingénieur écologue et co-gérant du bureau d’études Avis Vert Environnement, situé à Genève. Il exerce un métier peu connu, mais essentiel pour la station des Gets. Découvrez son portrait dans le premier article dédié aux coulisses gêtois dans notre série #MADEINLESGETS.

Nicolas : “Je suis ingénieur écologue. J’ai pour but d’inventorier la faune et la flore des milieux naturels ou semi naturel, afin d’évaluer la présence d’espèces protégées sur le plan national. J’ai obtenu mon diplôme d’ingénieur HES* en gestion de la nature à l’HEPIA en 2010.”

Nicolas : “Mon objectif est de réaliser des inventaires exhaustifs de la faune et de la flore sur la station des Gets. On met ainsi l’accent sur tous les groupes taxonomiques** comprenant des espèces protégées en France. Ces inventaires serviront à évaluer les enjeux écologiques liés aux projets futurs et à alimenter l’observatoire environnemental de la biodiversité locale.”

Nicolas : “Les missions d’inventaires dure 4 saisons. Sur chaque saisons, on réalise des campagnes d’inventaire en fonction de nos spécialités. Par exemple les miennes sont les chauves-souris et les mammifères. Je réalise 2 passages par saison qui me prennent 2 jours pour réaliser l’inventaire sur une zone donnée par les Gets .”

Nicolas : “Oui notamment pour les chauves souris, les chouettes de montagne, et certains grands mammifères comme le loup. Pour pouvoir les inventorier et les capter on utilise du matériels thermiques et des visions nocturnes pour amplifier la lumière et ainsi pouvoir les voir.”

Nicolas : “J’ai par exemple eu la chance de pouvoir croiser le loup, qui est de retour depuis quelques années sur le département de la Haute-Savoie. J’ai également eu l’immense privilège de voir une petite chouette de montagne, la Chevêchette d’Europe, qui a des yeux d’or, elle est très jolie. Mais aussi le Pic tridactyle, un petit oiseau avec une petite collerette jaune, qui ne vit que en Haute Savoie et dans le Jura.”

Nicolas : “En effet, la station se trouve à proximité du Plateau de Loëx qui est une vaste réserve forestière en altitude. Là-bas, on peut observer les animaux précédemment mentionnés ainsi que la chouette de Tengmalm. C’était également le dernier habitat du Grand Tétras, aujourd’hui disparu.”

Nicolas : “Le printemps, sans hésitation. Avril et mai sont des mois magnifiques, où toute la faune s’éveille. Au lever du jour, les chants des oiseaux résonnent partout, c’est un moment vraiment magique. C’est d’ailleurs ce qui me motive à faire ce métier.”

Nicolas : “Mon métier c’est de capter la présence d’animaux et de végétaux, qui sont rares en montagne et en Haute-Savoie, pour pouvoir les conserver et permettre à la station des Gets de les protéger.”

Grâce à son expertise, la station des Gets conçoit et met en œuvre ses nouveaux projets d’aménagement en tenant compte des enjeux écologiques actuels. Cette approche responsable assure la protection de la faune et de la flore locales, tout en permettant le développement durable de la station.  

*Haute École Spécialisées
**La taxonomie ou taxinomie est une branche des sciences naturelles qui a pour objet l’étude de la diversité du monde vivant.